Vivre avec un handicap peut vous apprendre beaucoup de choses, par exemple, à emprunter des chemins de traverse ou à surmonter des obstacles. Toutefois, certaines difficultés sont plus compliquées à aborder, comme la pauvreté.
Je suis membre de la communauté des personnes en situation de handicap, car je vis avec la paralysie cérébrale depuis ma naissance. J’espère donc que mon histoire vous permettra de comprendre un peu mieux les défis des personnes handicapées et les mesures à prendre pour qu’elles puissent envisager un avenir sans pauvreté.
J’ai la chance de pouvoir étudier en vue de réaliser mon ambition, qui est de travailler en communication, plus précisément en journalisme. Comme moi, la plupart des personnes en situation de handicap possèdent de multiples compétences et souhaitent contribuer à la collectivité. Toutefois, elles doivent faire face au manque d’occasions et aux fausses idées entourant les capacités d’une personne ayant un handicap visible ou invisible. Dans la plupart des provinces, les personnes handicapées bénéficient de mesures de soutien et d’assistance sociale pour les aider à combler leurs besoins essentiels, comme le logement. L’Alberta, par exemple, offre un programme de revenu assuré pour les personnes gravement handicapées (AISH).
Actuellement, j’habite dans un logement avec services de soutien qui accapare 80 % de mes prestations chaque mois, ce qui me laisse à peine de quoi dépasser le seuil de la pauvreté. On ne s’attendrait pas à ce qu’une personne bien portante vive avec 300 $, alors pourquoi une personne handicapée doit-elle le faire? Ça n’a pas de sens! Avec l’inflation et la hausse du coût de la vie depuis deux ans, ma situation est devenue particulièrement difficile. Je dois faire attention à mes revenus, ne pas faire trop d’argent ou travailler trop d’heures pour éviter que mes prestations soient coupées. Ce cercle vicieux empêche les personnes handicapées comme moi de profiter de certaines occasions et pénalise celles qui le font malgré tout pour tenter d’améliorer leur sort; il nous plonge dans la pauvreté et fait en sorte qu’on y demeure. Ce système est défectueux. Il faut en faire plus pour le réparer.
Voilà pourquoi il faut agir et soutenir la création et la mise en œuvre de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Cette mesure aiderait de nombreuses personnes comme moi, partout au pays, qui s’inquiètent de leurs dépenses et des coûts supplémentaires générés par leur handicap. Pour éviter les privations et réussir à s’en sortir, ces personnes doivent faire appel au soutien de leurs proches. En appuyant la Prestation canadienne pour les personnes handicapées, nous pouvons faire en sorte que les personnes en situation de handicap se forgent un avenir sans pauvreté. Découvrez comment vous pouvez contribuer à ce que cette prestation voie le jour.